Départ vers Courmayeur

par **Azalée de Cernex** Ven 11 Sep - 22:44

Bertrande, préparez mon fils, je vous prie ainsi que mes malles.

Azalée allait se rendre à Courmayeur et souhaitait emmener Charles Marie: son premier voyage. Elle avait du mal à se séparer de son petit. Elle avait fait préparer son carrosse et prévenu la nourrice.

Pendant que Bertrande préparait le nécessaire pour sa maîtresse, Azalée se rendit dans la cour inspecter les chariots. Gauvin, son majordome avait bien travaillé: des Tomes des Bauges, odorantes étaient entassées dans un chariot. Il y avait de la réserve: les vaches avaient donné beaucoup de lait.

La viande séchée s'entassait dans un autre chariot, les bergers avaient été généreux.
Dans un d'autres chariots, farine et légumes se partageaient la place.

Elle avait joint quelques tonneaux de vin et des herbes ramassées dans la montagne, herbes que les femmes utilisaient pour soigner les maux.

Elle voyagerait sur Alezane, sa jument tandis que Bertrande et la nourrice seraient dans le carrosse avec le couffin de Charles Marie.

Bertrande lui amena le petit qui rit en voyant sa mère qui le prit dans ses bras.

Eh bien, mon jeune vicomte, vous avez l'air bienheureux!

Charles Marie essayait d'attraper les cheveux de sa mère: il avait découvert récemment qu'il pouvait tirer, et celà le faisait rire aux éclats lorsqu'elle fronçait les sourcils d'un air faussement en colère.

Quel petit diable vous faites, mon fils!

Azalée tendit son fils à la nourrice qui l'emmena dans le carrosse prêt à partir.

Le convoi était prêt, Pygaer en escorte.

par **pygaer** Dim 13 Sep - 23:01

Pygaer regardait avec attendrissement les préparatifs au départ. Manifestement la jeune maman qu'était Dame Azalée ne savait pas se départager de son enfant. Aussi trouvait-il tout à fait normal que l'enfant les accompagne. Que ce soit une décision prudente était une autre question mais ce n'était point à lui d'en décider. La duchesse avait décidé qu'il les accompagnerait, soit!!. A lui de prendre soin d'eux et de protéger tout le monde

Pygaer regarda autour de lui. Sa petite troupe de 4 cavaliers s'était agrandie et formait maintenant une escorte forte d'une douzaine d'hommes lui compris. Il les jaugea un a un et constata avec bonheur qu'il s'agissait de combattants aguerris, fiers d'appartenir aux bauges et prêts à se sacrifier si nécessaire. Il retourna son attention sur le carrosse ou l'enfant et sa nourrice avaient enfin pris place non sans mal d'ailleurs, ledit enfant se révélant fort espiègle. A nouveau son esprit s'envola vers ses propres jeunes années où il s'amusait avec ses jeunes frères et soeurs, tous décédés depuis.... Pygaer grimaça mais se reprit fort rapidement.

Devant le carrosse et le convoi, Dame Azalée lui faisait signe. Aussitôt, il leva la main et commanda le départ.

Lentement les chariots lourdement chargés s'ébranlèrent dans un bruit de fouets, de sabots et de hennissements en provenance des robustes charençons qui tiraient les chariots. Ceux ci étaient précédés du carosse sur le toit duquel Pygaer avait posté plusieurs archers... Les meilleurs des bauges se dit-il fièrement. Il déploya ses hommes le long des flancs du convoi puis se hâta vers l'avant, rejoignant ainsi la Duchesse qui avait décidé de chevaucher avec eux. Placé derrière elle et tenant l'étendard, ils partirent en direction de Courmayeur

par **Azalée de Cernex** Lun 14 Sep - 7:54

Azalée était sereine: le convoi était bien protégé!
Elle savait qu'elle pouvait compter sur Pygaer et ses hommes.
Elle fit un geste vers Pygaer, qui donna le signal de départ.
Le convoi allait lentement; faire rouler des chariots sur les routes de montagne ce n'était pas du plus facile.
A tout moment, une roue butant contre la pierraille pouvait être endommagée.

par **Azalée de Cernex** Mar 15 Sep - 22:38

Le convois s'ébranla . En route vers Courmayeur!

par **pygaer** Dim 20 Sep - 16:10

Rassemblant ses pensées, Pygaer suivit fidèlement sa Duchesse, la bannière flottant gaiement sous les souffles d’un vent automnal. Ils traversèrent le village sous les vivats et les applaudissement des habitants puis se dirigèrent vers Courmayeur. Traversant monts et vallées, franchissant moults gués au rythme des lourdes charrettes, se reposant tard le soir et repartant tôt le matin. C’est au cours de la première escale qu’un coursier arriva pour Pygaer et lui remit une missive. Voyant qu’elle venait d’Ana, il l’ouvrit fébrilement un espoir dans les yeux… puis manqua de tomber à terre. Ana, sa douce Ana venait de lui signifier leur rupture. Comme ça par lettre ; deux bouts de phrases dansaient devant ses yeux :

… jamais cela ne pourra coller entre nous…
et
…j'imagine le choc que cela te fera, mais je ne peux pas faire autrement. Je ne serais pas ton épouse…

[i]La nouvelle le terrassa et il vit son monde s’écrouler devant lui. Mais il avait une mission à accomplir, pas le temps de s’apitoyer sur lui-même. Il enfouit donc la lettre dans son pourpoint et sa main rencontra la missive qu’elle lui avait envoyé jadis, où elle lui disait tout son amour pour lui.. C’en fut trop pour Pygaer et il courut à la lisière du camp, dépassant sans les saluer les gardes qui le regardèrent passer, étonnés. Une fois seul, il laissa libre cours à son chagrin. Quelques heures plus tard, au moment du départ, il revint, enfourcha Noireaud qui pour une fois semblait calme. Sans un mot, il prit la bannière et se posta à nouveau derrière sa Duchesse. Le visage fermé, le teint pâle, le regard dans le vide, il donna le signal du départ lorsque Dame Azalée lui demanda. Le reste du voyage vit un Pygaer maussade, triste mais toujours sur le qui-vive et attentif aux demandes de sa Duchesse et des gens du convoi. Après un voyage interminable, ils arrivèrent enfin aux portes de Courmayeur où les attendaient les gens de l’autre convoi, celui de Bielle.

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