Une découverte inopinée

par Iasvana Mer 15 Juil - 16:20

C'était la fin de la journée. Le soleil commençait à descendre et la fraicheur a remonter du sol, où elle avait été reléguée pour la journée. De bonnes odeurs de plantes sauvages et de grandes feuillus montait au nez de la jeune femme qui chevauchait dans le territoire des Bauges.

Slalomant entre les arbres, au centre d'une petit sentier de terre battue, la jument de Iavana renasclait un peu, lasse du voyage.
C'est que l'équidée était mise à rude épreuve depuis quelques temps : les voyages entre Mosso, ou son époux était Intendant et la Compote, ou la jeune femme était à son tour Intendante se multipliaient. Mosso était la baronnie de la Duchesse Mélisende et se trouvait sur le territoire de Bielle. La Compote, elle, était une Seigneurie placée à la charge de Cedrik, le frère de Iasvana, et dont la Suzeraine était sa grasce des Bauges.

Tout cela était un peu compliqué à un premier abbord, mais la réalité était simple : Iasvana se devait de voyager sans arret si elle voulait jouer convenablement son rosle d'Intendante et voir son époux. A cela, on ajoutait ses responsabilités en tant que Médecin de San Michel, qui compliquait l'affaire et diminuait encore le temps passé avec son tendre époux. Mais tous les bon costés de la vie avaient leur inconvénients. Il fallait faire avec.

Pour une fois, la jeune femme voyageait presque seule. Elle avait laissé sa filleule à la charge de sa bonne, Léonide. Restait sa toute petite fille qui était blottit contre elle, dans un tissu qui la reenait avec sécurité. La mère et la fille ne faisaient qu'une.

Iasvana soupira en s'étirant. Le chemin lui était familier, mais le voyage en cheval lui donnait mal au cou. Elle remua la teste, comme pour en chasser la fatigue, et s'aperçut alors qu'elle s'était écartée du chemin habituel : elle ne reconiassait pas l'endroit. Stoppant Tiastania, sa jument, la jeune femme regarda, étonnée, le lieu où elle se trouvait.

- Par Bleu... Je perds la boule...

Elle tira donc sa jument par la bride pour faire demi tour, mais l'animal en avait décidé autrement. Il continua à avancer, malgré les protestation de sa maitresse.

- Teste de mule ! On est perdue ! Tu veux pas non plus qu'on se fasse étranglée par un bandit de grand chemin, si ? Rhaaaa...

Voilà qu'elle exprimait la crainte de toute femme qui voyageait seule. Car mesme si elle était en terre connue, le risque était bien réel. Et s'écarter des chemins balisés était une contrindication certaine.

Alors qu'elle grognait contre la bestiole qui lui servait de monture, Iasvana tendit l'oreille pour s'apercevoir qu'une bruit particulier avait empli ses oreilles depuis peu.

Le cheval s'arresta alors tout sec, manquant faire tomber Iasvana.

- Tu me tueras, toi, hein...

Se résignant, la jeune femme descendit en sautant à terre. A sa vue, s'offrit alors une cascade.

- Par la Barbe de Christos...

par Iasvana Lun 20 Juil - 18:06

Ce qui était étonnant, c'est que Iasvana passait souvent dans le coin. Comment n'avait-elle pu croiser ce lieu de pure extase ? D'une roche en surplomb, couverte de mousse et d'autre fougères bien verte, une sorte de petite rivière s'écoulait en cascade. Oh, rien de très extravagant, mais le tout valait la peine d'estre découvert.

La femme médecin laissa Tiastania s'approcher pour gouter à cette eau claire et vraisemblablement fraiche. Encore médusée, Iasvana mit un temps avant de faire pareil.

Se penchant, elle forma une cuvette de ses deux mains et porta à sa bouche le liquide de la montagne.

- Ben, ça...

Elle se redressa pour embrasser le lieu du regard. Vraiment, c'était chouette. Mais, elle devait repartir, il était déjà tard...
Iasvana reprit Tiastania par la bride et tira doucement dessus pour ramener sa jument à la raison : le paradis n'était point éternel. Elle allait remonter en selle lorsque sa petite fille se réveilla et commença à geindre. Voilà, voilà...
Iasvana secoua la teste, mais se résigna : sa poitrine lui faisait mal, la testée devenait indispensable.

Débarrassant sa jument de son harnachement, elle la laissa libre. Puis, avisant une vieille souche presque pourrie, elle défit sa cape de voyage et s'en fit un coussin. Bien installée, elle délassa alors son corsage pour laisser son sein à la bouche de sa fille.
Sélène et Iasvana se laissèrent aller à la détente, heureuse de se trouver dans un lieu où elles n'avaient pas besoin de se cacher pour assouvir les desseins de la nature.

Lorsque la petite euh le ventre rond, sa mère se revesti promptement et frissonna :la nuit avait finit par gagner sa guerre contre le jour : si la lumière était encore présente, elle déclinait pour aller mourir vers l'horizon. Et ici, en sous bois, les ombres étaient à présent maistresses des lieux.

- Oh, non...

Répondant à sa voix, sa jument hennit et se rapprocha.

- Je... Je crois que nous allons passer la nuit ici mes belles. Parce que sinon, on risque de se perdre de plus belle avec une Iasvana comme vous en avez une...

Résolue et en un sens heureuse de cette petite mésaventure qui lui permettait de s'évader des responsabilités quotidiennes, Iasvana posa sa petite à terre et tira son arc, qui était fixé à sa selle.

- Je ne sais pas si je réussirais à faire du feu, mais à défaut, pour passer le temps, on va chasser... Avec trois flèches, dit-elle sur un ton désolé en regardant son carquois.

Ça ne servait à rien. Il valait mieux garder ses flèches pour un éventuel besoin de défense durant la nuit...

par Iasvana Mer 22 Juil - 19:44

La jeune femme s'assit et prit sa petite fille tout contre elle. au moins, si elle avait eu un briquet avec elle... Mais c'était bien le genre de choses dont elle se servait tellement rarement que...

Son arc de bonne facture posé à terre, délaissé, Iasvana se mit à gamberger. Sa petite avait déjà 6 mois et elle grandissait de jour en jour. Bientost, il lui faudrait voyager en charrette ou en carrosse. Le genre que Mélisende avait offert à son époux. Oui, elle sera obligée... Parce que porter Sélène lorsqu'elle était à cheval était de moins en moins aisé.

Dans peu de temps, son époux serait nommé Seigneur d'Andorno Micca. Il faudrait donc user de moyens ingénieux pour gérer les terres de façon convenable : une rente généreuse était à la clef...
Iasvana pensa qu'il faudrait d'ailleurs penser à fixer une somme pour le futur mariage de Sélène, comme dot. Le prix d'uun champ semblait pas mal. 450 écus pour le futur ménage... La jeune femme se promit d'y penser et de mesttre de costé une telle somme pour qu'elle ne soit jamais utilisée à d'autre fin que celle-ci.
Et puis, à plus court terme, il faudrait bien donner un héritier à Lord. C'était la prochaine étape, et elle voulait lui en faire la surprise. Le plus rapidement possible... Disons, le temps que Sélène soit sevrèe. Environ une demi année encore. Cela laissait le temps de mettre en marche les Terres D'andorno Micca.

Au gré de ses pensées un peu rocambolesques, Iasvana se demanda finalement si quelqu'un s'inquiéterait de son absence : son frère la croirait en Bielle et son époux la croirait en Bauges. Un peu glauque.

La nuit finit par les envelopper. Le sommeil les enleva. Sélène blootit contre sa mère, Iasvana emmitoufflée dans sa cape. Son amulette lui semblait bien chaude contre sa poitrine...

par Iasvana Ven 24 Juil - 18:51

Un frottement. Un souffle. Et puis un grognement.

Iasvana ouvre les yeux, en sursautant. Elle reste immobile, vérifiant d'instinct si le bruit était resvé ou non. Et bien non : ça continue et c'est tout proche.
La femme sert son enfant contre elle. Et d'un mouvement imperceptible, elle tente de faire entrer dans son champ visuel l'origine de ce bruit.

Un sanglier. Il a du venir se désaltérer à la cascade. Iasvana se poste doucement sur son séant. La beste lève la teste et grogne de plus belle.

- Hum... Tout doux... ?

Un reniflement, deux. Quelques pas en direction de Iasvana et puis le sanglier part en trotinant vers des coins qu'il juge plus tranquilles. Iasvana s'autorise à respirer de nouveau. Fiou...

Elle soupire et regarde autour d'elle : le jour se lève à peine. Mais pas question de se rendormir. Trop d'angoisse dès ce début de journée.

Secouant la teste, elle constate que sa petite est toute aussi éveillée qu'elle.

- Tu as faim ?

Sans attendre de réponse, puisqu'elle pourait attendre bien longtemps, Iasvana se dénude la poitrine et nourrit sa fille en regardant le sous bois s'éveiller à la lumière. La poussière virevolte dans les rayons de soleil : c'est beau, le matin.

Lorsque la petite lache enfin la tétine pour regarder autour d'elle, Iasvana décide de profiter de cette eau claire pour un bon bain.

Elle s'approche donc de la mare et enlève les langes de sa fille. Au contact de l'air frais, puis de l'eau froide, Sélène ouvre de grands yeux un peu appeurés. Mais la voix de sa mère, qui lui parle de tout et de rien l'appaise et elle se laisse baigner avec bonheur.

Lorsque l'eau a parcouru toutes les parties du corps de bébé, Iasvana pose sa fille sur sa cape et la sèche avec les moyens du bords. Puis elle l'emmaillote de nouveau bien serré.

- Tu pousseras droit, ainsi !

Appréciant le teint rose de son enfant, la jeune femme décide de se baigner aussi. Rapidement, elle se déleste de sa robe, de sa chemise et de tout le reste, sous le regard déjà fatigué de Sélène.

Nue, elle entre dans l'eau en frissonant. Mais bien vite, elle se laisse aller et apprécie ce bain improvisé. Ses cheveux sont frottés rapidement. Lorsqu'elle sort de la marre, assez profonde il faut dire, elle tresse sa blonditude avec soin, laissant la légère brise la secher.

Quelques temps plus tard, la mère et la fille sont prestes pour repartir. La jument est sellée, la cape secouée.

Après un dernier rregard et une promesse de retour, Iasvana grimpe sur Tiastania et s'en va direction La Compote.

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