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Génépi, joli génépi...
par Iasvana Sam 29 Aoû - 18:06
- Hue, da ! Vieilles mules ! Grimpez donc !
Iasvana encourageait les deux chevaux qui tiraient la charrette avec force cris. Les pauvres marchaient depuis le matin pour une expédition qu'ils trouvaient trop difficile : les montagnes savoyardes n'étaient point à leur goust.
Mais le périple semblait toucher à sa fin : la Signora gueulait de plus en plus fort, voyant déjà leur destination, sans doute.
Et en effet, un chalet de taille modeste mais à l'allure respectable surgit au millieu du paysage.
La charrette vint s'arrester devant, à la grande joie des équidés... Supposerons nous.
Iasvana en descendit, suivit de Léonide et des deux petites filles. Eliane, six ans, Sélène, sept bons mois, la petite bonne et la Signora approchère de la demeure.
C'était la Duchesse Azalée qui avait autorisé Dame Iasvana à y venir. Le but était de cueillir du génépi, mais la Duchesse lui avait proposé de se reposer dans le chalet, si elle passait par là... Iasvana avait été enchantée de cette proposition : c'était l'occasion de faire des réserve de génépi, mais aussi de passer un bon moment, dans un endroit inconnu... Tout en étant en sécurité dans un batiment.
- Léonide, tu nous prépare un petit en-cas ? Après, nous irons marcher un peu...
La jeune servante prit les provisions amenées dans un grand panier et entra dans le chalet, qu'une simple poignée fermait.
Pendant ce temps, Iasvana prit l'énorme gourde d'eau faites d'une panse de brebis et laissa les chevaux s'abreuver à outrance.
Entrant dans le chalet à son tour, Iasvana constata avec plaisir qu'il était meublé pour y séjourner agréablement.
La petite communauté mangea. Sélène fut allaitée. Eliane s'endormit sur une paillasse.
- Ah, que c'est agréable...
Iasvana s'installa confortablement, se délectant du spectacle de ses filles.
- Dis moi Léonide... Tu as 14 ans... tu compte nous ramener un petit mari un de ses jours ?, demanda la Signora, sur un ton qui amenait à faire des confidences.
La jeune bonne, qui était en train de ranger la tome de Savoie, baissa la teste et devint rouge aux joues.
- Iasvana.. c'est euh... pas facile...
- C'est ce que je me disais oui... Tu n'as pas assez de tmeps pour rencontrer des jeunes hommes, n'est-ce point ?
- Euh, non, je ne voulais pas dire cela... c'est que...
- Chut... Je ne te reproche rien... Au contraire.
Iasvana eut un sourire maternel.
- Je te propose de prendre ton jeudi en plus de ton dimanche après midi. Un jour de liberté en plus.
Devant la mine un peu dépassée de sa bonne, Iasvana ajouta précipitamment :
- Oh, ne t'inquiète pas, je te payerais la mesme somme... Seulement, dès que tu auras trouvé un bon mari, je l'emploierais aussi. J'ai besoin d'un homme à mon service, vois tu.
La Seigneurie d'Andorno Micca était prospère et Iasvana désirait agrandir le cercle de ses possibles. Elle savait bien que Léonide était à la recherche d'un homme bon pour elle : la Signora lui proposait ainsi un avenir certain pour le couple qui serait à son service. Iasvana trouvait l'offre judicieuse et généreuse... C'est qu'elle y avait réfléchit longtemps.
- Bon, tu y réfléchira. Si tu te décide, tu me tiens au courant. Nous allons sortir... Les filles dorment, laissons les ici.
Iasvana encourageait les deux chevaux qui tiraient la charrette avec force cris. Les pauvres marchaient depuis le matin pour une expédition qu'ils trouvaient trop difficile : les montagnes savoyardes n'étaient point à leur goust.
Mais le périple semblait toucher à sa fin : la Signora gueulait de plus en plus fort, voyant déjà leur destination, sans doute.
Et en effet, un chalet de taille modeste mais à l'allure respectable surgit au millieu du paysage.
La charrette vint s'arrester devant, à la grande joie des équidés... Supposerons nous.
Iasvana en descendit, suivit de Léonide et des deux petites filles. Eliane, six ans, Sélène, sept bons mois, la petite bonne et la Signora approchère de la demeure.
C'était la Duchesse Azalée qui avait autorisé Dame Iasvana à y venir. Le but était de cueillir du génépi, mais la Duchesse lui avait proposé de se reposer dans le chalet, si elle passait par là... Iasvana avait été enchantée de cette proposition : c'était l'occasion de faire des réserve de génépi, mais aussi de passer un bon moment, dans un endroit inconnu... Tout en étant en sécurité dans un batiment.
- Léonide, tu nous prépare un petit en-cas ? Après, nous irons marcher un peu...
La jeune servante prit les provisions amenées dans un grand panier et entra dans le chalet, qu'une simple poignée fermait.
Pendant ce temps, Iasvana prit l'énorme gourde d'eau faites d'une panse de brebis et laissa les chevaux s'abreuver à outrance.
Entrant dans le chalet à son tour, Iasvana constata avec plaisir qu'il était meublé pour y séjourner agréablement.
La petite communauté mangea. Sélène fut allaitée. Eliane s'endormit sur une paillasse.
- Ah, que c'est agréable...
Iasvana s'installa confortablement, se délectant du spectacle de ses filles.
- Dis moi Léonide... Tu as 14 ans... tu compte nous ramener un petit mari un de ses jours ?, demanda la Signora, sur un ton qui amenait à faire des confidences.
La jeune bonne, qui était en train de ranger la tome de Savoie, baissa la teste et devint rouge aux joues.
- Iasvana.. c'est euh... pas facile...
- C'est ce que je me disais oui... Tu n'as pas assez de tmeps pour rencontrer des jeunes hommes, n'est-ce point ?
- Euh, non, je ne voulais pas dire cela... c'est que...
- Chut... Je ne te reproche rien... Au contraire.
Iasvana eut un sourire maternel.
- Je te propose de prendre ton jeudi en plus de ton dimanche après midi. Un jour de liberté en plus.
Devant la mine un peu dépassée de sa bonne, Iasvana ajouta précipitamment :
- Oh, ne t'inquiète pas, je te payerais la mesme somme... Seulement, dès que tu auras trouvé un bon mari, je l'emploierais aussi. J'ai besoin d'un homme à mon service, vois tu.
La Seigneurie d'Andorno Micca était prospère et Iasvana désirait agrandir le cercle de ses possibles. Elle savait bien que Léonide était à la recherche d'un homme bon pour elle : la Signora lui proposait ainsi un avenir certain pour le couple qui serait à son service. Iasvana trouvait l'offre judicieuse et généreuse... C'est qu'elle y avait réfléchit longtemps.
- Bon, tu y réfléchira. Si tu te décide, tu me tiens au courant. Nous allons sortir... Les filles dorment, laissons les ici.
Iasvana- Médecin de San Michele
- Messages : 133
Date d'inscription : 07/02/2009
Localisation : Belley; la Composte; Andorno Micca
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Re: Génépi, joli génépi...
par Iasvana Lun 31 Aoû - 19:53
Vérifiant une dernière fois que les petites dormait bien profondément, Iasvana et Léonide sortirent pour visiter les alentours. La jeune servante ne pipait mot, sans doute toute à ses réflexions matrimoniales. Et puis, un peu intimidée, aussi, que sa maitresse ai pu lire en elle aussi ouvertement : elle voulait un mari, un bon petit gars du pays, pour la réchauffer les soirs d'hiver.
De son costé, la Signora observait la flore du lieu avec précision, s'arrestant parfois et se penchant pour fixer son attention plus particulièrement sur telle herbe ou telle feuille.
- Tu sais à quoi ressemble le génépi, Léonide... ?
- Euh... C'est une plante. Pourquoi tu en a besoin, Iasvana ?
Un autre, probablement, ce serait offusqué du tutoiement de la bonne envers la Signora. Mais Iasvana connaissait Léonide depuis un bout de temps à présent et des liens amicaux s'étaient tressés, au fil des saisons : liens qui, nous l'aurons compris, autorisaient ce genre d'apostrophe familière. D'ailleurs, elles n'avaient pas une grande différence d'age... Six années, tout au plus...
Un observateur extérieur se serait amusée à trouver les différences entre Iasvana et Léonide. Elles portaient en peu de chose : sinon l'asge, il y avait la tenue vestimentaire et la façon de se tenir... Et aussi la corpulence : la Dame était fresle avec un corps fin et délicat digne des bohémiennes dont elle descendait. La bonne avait la carrure des paysans, hérité de son père.
- Et bien, c'est un bon remède pour les femmes... Elle atténue les douleurs du ventre. Tiens regarde, en voilà un pied...
Iasvana désigna une plante velue, munie de peu de feuilles.
- On se sert des fleurs, exclusivement. Lorsqu'elle sont bien jaunes.
Le spécimen découvert se révéla un peu maigrelet et les deux femmes poursuivirent leurs investigations un peu plus loin... Léonide ne semblait pas particulièrement intéressée par l'art des simples, mais Iasvana continuait d'en parler, pour le plaisir.
Elles arrivèrent enfin sur un sol un peu plus rocailleux, ou le génépi, connu aussi sous le nom d'armoise, poussait en abondance. Les deux femmes e mirent donc à la cueillette, avec plaisir : l'une en pensant au bien qu'elle ferait autour d'elle avec des décoctions de la plantes, l'autre parce que le silence lui permettait de réfléchit à l'histoire du mariage...
De son costé, la Signora observait la flore du lieu avec précision, s'arrestant parfois et se penchant pour fixer son attention plus particulièrement sur telle herbe ou telle feuille.
- Tu sais à quoi ressemble le génépi, Léonide... ?
- Euh... C'est une plante. Pourquoi tu en a besoin, Iasvana ?
Un autre, probablement, ce serait offusqué du tutoiement de la bonne envers la Signora. Mais Iasvana connaissait Léonide depuis un bout de temps à présent et des liens amicaux s'étaient tressés, au fil des saisons : liens qui, nous l'aurons compris, autorisaient ce genre d'apostrophe familière. D'ailleurs, elles n'avaient pas une grande différence d'age... Six années, tout au plus...
Un observateur extérieur se serait amusée à trouver les différences entre Iasvana et Léonide. Elles portaient en peu de chose : sinon l'asge, il y avait la tenue vestimentaire et la façon de se tenir... Et aussi la corpulence : la Dame était fresle avec un corps fin et délicat digne des bohémiennes dont elle descendait. La bonne avait la carrure des paysans, hérité de son père.
- Et bien, c'est un bon remède pour les femmes... Elle atténue les douleurs du ventre. Tiens regarde, en voilà un pied...
Iasvana désigna une plante velue, munie de peu de feuilles.
- On se sert des fleurs, exclusivement. Lorsqu'elle sont bien jaunes.
Le spécimen découvert se révéla un peu maigrelet et les deux femmes poursuivirent leurs investigations un peu plus loin... Léonide ne semblait pas particulièrement intéressée par l'art des simples, mais Iasvana continuait d'en parler, pour le plaisir.
Elles arrivèrent enfin sur un sol un peu plus rocailleux, ou le génépi, connu aussi sous le nom d'armoise, poussait en abondance. Les deux femmes e mirent donc à la cueillette, avec plaisir : l'une en pensant au bien qu'elle ferait autour d'elle avec des décoctions de la plantes, l'autre parce que le silence lui permettait de réfléchit à l'histoire du mariage...
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Re: Génépi, joli génépi...
par Iasvana Jeu 26 Nov - 23:22
Les plantes avaient macéré quarante jours dans une eau de vie du pays. Iasvana, chaque jour, avait surveiller son mélange pour tenter d'apercevoir un changement de couleur. Mais l'affaire était tellement minutieuse que ça lui avait échappé : tant pis, elle recommencerait. En goutant chaque jour, pour en noter les modifications. Elle comptait bien écrire une recette : l'oralité, parfois, ça se perdait.
Quelques mois avaient passés. Le froid avait envahie la Savoie. En comparaison à sa dernière visite, le paysage était contraire : plus de jolies fleurs, plus de couleurs... du gris, du blanc.
D'ailleurs, la neige ne tarderait pas à tomber : chaque matin, une petite couche blanche recouvrait déjà les rues, les chemins, les montagnes. les sommets, eux, étaient déjà endormis, sous leur couverture polaire.
Les cheveux ramassés sous un bonnet de fourrure de renard blanc, la Signora chevauchait sa jument, seule. Pas d'escorte, pas de compagnie : elle était grande et saurait se défendre seule en cas de besoin. Et puis, la solitude avait des cotés agréables parfois : ils permettaient de s'échapper.
Le rythme de l'avancée était lent : celui de la promenade, celui d'une femme qui prend plaisir à une dernière ballade avant les grands froids.
Le chalet se dessina bientost. Iasvana sourit : c'était un endroit qui inspirait le bien estre, un endroit ou il ferait bon se retirer un de ses jours. la Duchesse des Bauges avait de la chance de posséder de si belles terres.
Posant pied à terre, Iasvana s'étira : c'est que depuis quelques mois, elle avait recommencé à mal dormir... Mais cela ne la dérangeait point. Ou pas tant que cela aurait gésné quelqu'un d'autre. Elle savait qu'au bout, un bonheur charmant était à la clef : un nouvel enfant...
Son ventre, encore invisible sous ses hardes, ne donnait encore aucun indice aux reste du monde. C'était un secret, quelque chose d'intime, une relation particulière que seules les femmes ou plutost les futures mères pouvaient connaistre.
La Signora prit un petit paquet des paniers qui pendaient sur les flans de son animal, qu'elle avait attaché.
Elle poussa la porte et entra. Le froid régnait en maistre. Une petite vapeur sortait de sa bouche. De ses mains blanche, elle déballa une bouteille artisanale et pleine de Génépi maison. Toute fière, elle posa son présent au centre de la grande table.
Puis elle y adossa un morceau de parchemin, dont le sceau désignait l'émettrice. Il y était noté :
Contente d'elle, la jeune femme sourit dans le vide. Puis, elle reprit la route vers Andorno Micca. Elle espérait que sa Grasce des Bauges apprécierait, un jour, de trouver cette bouteille alors qu'elle ne s'y attenait surement pas.
Quelques mois avaient passés. Le froid avait envahie la Savoie. En comparaison à sa dernière visite, le paysage était contraire : plus de jolies fleurs, plus de couleurs... du gris, du blanc.
D'ailleurs, la neige ne tarderait pas à tomber : chaque matin, une petite couche blanche recouvrait déjà les rues, les chemins, les montagnes. les sommets, eux, étaient déjà endormis, sous leur couverture polaire.
Les cheveux ramassés sous un bonnet de fourrure de renard blanc, la Signora chevauchait sa jument, seule. Pas d'escorte, pas de compagnie : elle était grande et saurait se défendre seule en cas de besoin. Et puis, la solitude avait des cotés agréables parfois : ils permettaient de s'échapper.
Le rythme de l'avancée était lent : celui de la promenade, celui d'une femme qui prend plaisir à une dernière ballade avant les grands froids.
Le chalet se dessina bientost. Iasvana sourit : c'était un endroit qui inspirait le bien estre, un endroit ou il ferait bon se retirer un de ses jours. la Duchesse des Bauges avait de la chance de posséder de si belles terres.
Posant pied à terre, Iasvana s'étira : c'est que depuis quelques mois, elle avait recommencé à mal dormir... Mais cela ne la dérangeait point. Ou pas tant que cela aurait gésné quelqu'un d'autre. Elle savait qu'au bout, un bonheur charmant était à la clef : un nouvel enfant...
Son ventre, encore invisible sous ses hardes, ne donnait encore aucun indice aux reste du monde. C'était un secret, quelque chose d'intime, une relation particulière que seules les femmes ou plutost les futures mères pouvaient connaistre.
La Signora prit un petit paquet des paniers qui pendaient sur les flans de son animal, qu'elle avait attaché.
Elle poussa la porte et entra. Le froid régnait en maistre. Une petite vapeur sortait de sa bouche. De ses mains blanche, elle déballa une bouteille artisanale et pleine de Génépi maison. Toute fière, elle posa son présent au centre de la grande table.
Puis elle y adossa un morceau de parchemin, dont le sceau désignait l'émettrice. Il y était noté :
Réchauffez vous le coeur,
Buvez cette liqueur.
Faite avec ignorance,
Merveilleuse espérance.
Je crois que le résultat n'est pas mauvais. Merci pour le Génépi !
Signora Iasvana.
Contente d'elle, la jeune femme sourit dans le vide. Puis, elle reprit la route vers Andorno Micca. Elle espérait que sa Grasce des Bauges apprécierait, un jour, de trouver cette bouteille alors qu'elle ne s'y attenait surement pas.
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