Un monde plus pres des cieux !

Elle s'etait levee tot, bien que cela ne fut pas son habitude, et s'etait habillee d'une robe de lin bleue, resistante, qui la laissait suffisament libre de ses mouvements. Elle avait releve ses cheveux en une longue torsade qu'elle avait attachee en chignon. Avant de sortir de sa chambre, elle ramassa sa besace qui trainait sur un fauteuil de velours. Legere et virevoltant comme un papillon, elle devala les escaliers pour se rendre aux cuisines. Quelques membres du personnel etaient la, la cuisiniere au visage jovial discutait avec deux chambrieres, le jardinier qui avait avale rapidement un morceau de pain et de fromage, la salua d'un sourire et sortit par la porte arriere.

Apres un dejeuner copieux servit par la cuisiniere, malgre le refus d'Aphrodyti, elle fourra du pain, du fromage, des fruits et une gourde d'eau dans sa besace et prit la meme direction que le jardinier.

Elle se repeta les consignes qu'on lui avait donne pour se rendre a la grotte de la chute d'eau, la Cascade de Pissieu. Ce n'est pas qu'elle n'avait pas le sens de l'orientation mais on avait vite fait de se perdre en montagne et il valait mieux avoir de bons reperes. Elle se mit en route, l'air frais du matin lui rosissant les joues, le soleil ne s'etant pas encore leve. Elle marcha ainsi une bonne demi heure et finit par trouver le chemin qui quittait la route pour s'enfoncer dans le pays. Elle suivit le cours d'eau qui allait dans le sens inverse du sien et tentait de voir si de jolis poissons argentes se trouvaient dedans. Il faudrait qu'elle trouve un materiel de peche pour venir les titiller un peu ....
S'etant eloignee un peu du chemin, elle le rejoignit en courant, riant comme une enfant libre de tout soucis. Comme sa soeur lui manquait dans ces moments la !

Les batiments se faisaient de plus en plus rares et finalement seules quelques bergeries apparaissaient de ci, de la. Encore une bonne heure de marche et elle arriva au pied de la cascade. Mazette !! Comme la vue etait belle, les couleurs magnifiques de la pleine nature d'ete enchantaient les yeux. Un arc en ciel se formait dans les eclats d'eau qui jaillissaient de la grotte plusieurs metres au dessus. La jeune femme s'assit un instant au bord de l'eau et bu un peu de sa gourde. Elle ota ses chausses, ses bas et plongea ses pieds dans l'eau en poussant un cri.

Ahhhh !! Comme c'est froid !!

Puis elle se mit a battre des pieds en riant, eclaboussant tout autour d'elle. Un lapin de garenne, etonne de voir tant de chahut de si bonne heure, se leva sur ses pattes arrieres, la regarda un instant et detala sans demander son reste. Emplie d'un sentiment de bonheur, Aphrodyti s'allongea un instant dans l'herbe et ferma les yeux.

Ragnarock avait galoper quasiment tout la nuit pour rejoindre les bauges. Il était venu pour l'anoblissement de sa douce amie Pisenlit, mais pour le moment était à la recherche de son tendre amour. Il demander à quiconque voulait entendre ou il pouvais la retrouver. Mais nul ne pus lui indiquer.

C'est alors qu'il entendis un couple dans une taverne aborder une cascade célèbre dans les bauges. connaissant sa douce qui avait une certain passion pour l'eau, il alla leur demander comment il pouvais s'y rendre. Après avoir reçu les indication et possédant un cheval il ne mit pas plus d'une heure pour s'y rendre.

Regardant de par dessus si il voyait son aimée, c'est avec délice qu'il constata sa présence. Il attendis que celle ci s'allonge dans l'herbe pour aller la voir. Il se mit alors à coté d'elle sans un bruit la contemplant sans cesse. Quelle chance il avait d'avoir une telle femme à ses cotés.

Un sourire pour lui même avant de prendre la parole. Belle mâtiné n'est ce pas ?

Il la toisa du regard attendant de voir quelle sera sa réaction.

Son esprit etait deja loin, elle ne dormait pas mais les Bauges et toute la Savoie n'etaient plus qu'un point minuscule dans sa tete. Seul le bruit de la chute d'eau la rattachait a la terre, comme si le ciel l'attirait pour la garder tout la haut dans les nuages.

Belle matinee, n'est ce pas ?

Elle sursauta, certaine d'etre seule, elle n'avait pas prete attention aux bruits alentours. Pourtant cette voix, elle pourrait facilement la reconnaitre entre milles.
Elle se redressa, lui offrant son plus beau sourire.

Et elle s'embellit encore de minute en minute .....

Elle lui sauta au cou et se lova dans ses bras.

Je suis tellement heureuse que tu ais pu venir aussi rapidement, j'avais si peur de me sentir seule a cette reception.

Lorsqu'il vu son aimée sursauté il ne pu retenir un certain sourire de satisfaction. Il aimée lui faire peur de temps en temps et savait très bien comment s'y prendre.
Une fois que celle ci lui avait sauté au cou, il se laissa tombée sur le sol afin qu'elle se retrouve sur lui. Il la contemplait alors droit dans ses beaux yeux bleu.

Quelques mots vint alors sortir de sa bouche. Mon aimée... Je t'aime tant...

Un long baiser succéda alors tandis que ses bras la serrés fort contre lui. Il pouvait presque ressentir les vibration de son cœur a travers son corps. La réceptions ne devrait plus tarder, nous devrions y aller, j'ai avec moi mon cheval nous irons plus vite qu'à pied.

Il ne bougea cependant pas et attendis dans cette position que celle ci ne lui réponde.

Mon aimée... Je t'aime tant...

Comme il lui avait manque la douceur d'etre aimee, de se sentir desiree, simplement de savoir qu'il y avait au moins une personne qui pensait a vous, qui s'inquietait de vous.

Penchee au dessus de lui, les yeux brillants de desir, elle le laissait la devorer du regard, sachant qu'il ne pourrait guere resister longtemps a ses desirs profonds.

Il la serra alors pres de lui, si fort qu'il l'etouffait presque, de cette force amoureuse qui vous donne envie de vous melanger a l'autre, et l'embrassa longuement. Elle s'enivrait du plaisir qui l'envahissait, elle moulait son corps au sien, n'ayant plus en tete que de lui appartenir completement.

Lorsque soudain :
La réception ne devrait plus tarder, nous devrions y aller, j'ai avec moi mon cheval nous irons plus vite qu'à pied.

Elle se redressa pour lui offrir une petite moue de deception.

Ne peut elle attendre cette reception ? Je ne suis pas a l'aise parmi tous ces nobles, et puis je ne vais connaitre personne .....

Elle joua de ses doigts delicats sur le pourtour des levres de Ragnarock et sourit.

Ne pourrions nous trouver une occupation plus ludique par cette belle journee ?

Elle se pencha pour deposer une multitude de petits baisers sur son visage.

Tu a raison, je pense qu'avec tout le monde qu'il y aura notre retard ne sera pas vu.

Elle sourit heureuse qu'il soit d'accord avec elle pour profiter un peu plus de ce moment agreable. Se redressant au dessus d'elle, il sourit et joua a la picorer de tendres baisers. Elle soupira de bonheur d'etre dans un endroit aussi agreable, en compagnie tout aussi agreable.

Soudain il se releva. Avait il change d'avis ? Voulait il deja repartir ? Il l'a prit dans ses bras, alors finalement peut etre avait il trouve un autre divertissement. Si seulement elle avait su .........

Il se retourna vers l'etendue d'eau, un sourire etrange aux levres, puis la jeune femme se sentit propulsee vers la cascade, elle vit le miroir d'eau se rapprocher et une pensee lui traversa l'esprit : non, il n'a pas ose faire ca !!!

Elle sentit l'eau l'entourer, entrer dans ses vetements, puis dans son nez, elle savait qu'elle n'avait pas prit suffisamment d'air. Elle remonta aussitot, emergea la tete hors de l'eau et inspira fortement, puis toussa violemment.

Elle s'approcha du bord, le regarda, ses yeux bleux devenus couleur de nuit. Elle tremblait, principalement de froid mais aussi d'un autre sentiment, entre depit et colere.

Co..comment as tu pu ?? Je .. je suis ..... regardes dans l'etat ou je suis ...... comment as tu pu .........

Sa robe etait alourdie par le poids de l'eau, elle tenta de monter sur le bord glissant et fini par s'allonger, grelottante, sur la rive.

Apres avoir repris son souffle et ses esprits, ainsi que refuse la main que lui tendait Ragnarock, elle se remit debout, tremblottante de la tete aux pieds. D'un geste decide, son regard bleu nuit traverse par des eclairs de foudre, elle reprit la direction du domaine sans une parole.

Elle savait ses coleres tres passageres et il lui fallait marquer un point maintenant avant que sa furieuse envie de hurler ne perde de l'intensite. Elle n'avait pas le caractere ombrageux, et surtout envers celui qu'elle aimait, il lui etait difficile de rester en proie a de tels sentiments.

Bien ..... puisque le divertissement est termine, nous pouvons rentrer !

Elle prononca les mots sans se retourner, d'une voix dure, continuant de marcher difficilement avec sa robe pleine d'eau. Il ne fallait pas qu'elle croise son regard sinon elle perdrait sa belle assurance.

La belle demanda à l'homme de s'arrêter dans les environs ou se trouvait une vielle grange afin qu'elle puisse faire sécher ses vêtements. Il ne mit pas longtemps à trouver et une fois près de celle ci, il descendit de son cheval et fit descendre sa dulcinée.

Il garda sa main dans la sienne et la fit entrer dans l'immense bâtisse. La tu pourra aisément te sécher ma douce, quand à moi, je vais me reposer.

Sourire aux lèvres, il s'allongea dans le foin et la contempla

Ils trouverent sans peine la grange a foin et y penetrerent, l'odeur de l'herbe seche chatouillant les narines.

Elle commenca de defaire son bustier et de deboutonner sa chemise lorsqu'elle regarda son fiance.

Dis donc ! Retournes toi, tu veux bien !

Elle cacha un sourire espiegle et lui jeta ses vetements .

Tu veux bien aller les mettre au soleil, s'il te plait ?

Avec une moue aguicheuse, elle le devisagea et le regarda sortir.

Ragnarock etait revenu et, tranquillement, s'etait reinstalle dans la paille. La jeune femme l'observa un instant, sa colere evanouie, et le rejoignit, s'allongeant pres de lui. Elle ne portait plus qu'une fine chemise sans manche qui descendait jusqu'au debut des cuisses.

Nous avons environ une heure devant nous, peut etre devrions nous nous reposer un peu ....

Elle se cala dans ses bras en souriant, sa tete sur son epaule, elle posa une main sur la poitrine de son amour.

La jeune femme sentit la main de Ragnarock s'inviter en des lieux tout a fait prives de son anatomie, ce que la grange a foin etait loin d'etre il faut bien l'avouer.

L'homme qui ne perdait pas une occasion d'honorer la femme qu'il aimait, venait de lui faire la proposition d'un massage. Mais celle ci etait loin d'etre dupe et rougit en devinant les intentions de son tendre.

Un massage dis tu, es tu certain que c'est ce que tu veux ?

Elle s'enfuie de ses bras pour se retourner sur le ventre, devoilant ainsi la partie charnue precedemment caressee.

Voila, dans cette position le massage dorsal est plus facile.

Elle eclata de rire en voyant un sourire coquin se dessiner sur les levres de Ragnarock.

Le massage etant loin de leurs idees a tous les deux, la jeune femme jeta un oeil sur la porte pour s'assurer qu'elle etait bien fermee et se laissa aller a la douceur des caresses et des baisers de l'homme qu'elle aimait.

Il fallait toujours profiter du moment qui se presentait, ces instants la etaient les plus doux et ceux dont les souvenirs donnaient le plus de joie.

Repondant ardemment au desir de son amour, ils se laisserent emporter sur les vagues de la sensualite, le reste du monde pouvait bien attendre !

La sensualite de ce contact charnel ennivrait la jeune femme. Elle volait au dela des nuages, se sentait libre comme elle ne l'avait jamais ete, et cela lui donnait le plus grand des plaisir.

Son amour savait parfaitement jouer de son corps pour l'amener a l'extase et cette communion dans le desir et le plaisir affermissait les sentiments qu'ils avaient l'un pour l'autre.

Apres quelques instants pour revenir sur terre, la jeune femme parla la premiere.

Il faut que l'on rentre, nous devons etre pret pour la ceremonie.

Elle l'embrassa puis le secoua pour l'empecher de s'assoupir avec les dernieres sensations du plaisir qu'ils s'etaient donnes.