Promenade autour du lac

Alwyn arrive au lac et aux cotés d'Alrune. Profitant de la quietude de l'endroit pour se detendre, il se tourne vers Alrune et demande:

Alors auriez vous des histoires a me conter a sujet de ce lac?

Le lac s'étalait devant eux. Surface légèrement agitée par le vent qui ne manquait que rarement de souffler par ici. Les senteurs se mélangeaient, exaltant un goût de printemps.

Souriant, amusée aux souvenirs que suscitait la question d'Alwyn, elle s'assit dans l'herbe, le regard perdu dans le bleu incomparable des eaux du lac.

Beaucoup de souvenirs en ce lieu oui. Nous y avons organisés quelques pique-niques, réunissant une grande part des anneciens. Qu'était douce cette époque...

Puis, taquine :

Sans parler des bains forcés et des basses vengeances qui ont égayés ses lieux.

Cueillant une fleur de valériane à ses cotés, elle poursuivie :

Et Vannes s'amusait comment avant votre départ ?

S'asseyent a coté d'alrune, il se laissa envahir par la quietude du lieu.

Beaucoup de souvenirs en ce lieu oui. Nous y avons organisés quelques pique-niques, réunissant une grande part des anneciens. Qu'était douce cette époque...

Vous en parlez au passé, annecy semble pourtant animée.

Alwyn est laissée un peu perplexe par cettte dernière phrase. En revanche, meme un barbare ne connaissant pas le savon est capable de saisir l'allusion suivante. Il rit.

Sans parler des bains forcés et des basses vengeances qui ont égayés ses lieux.

Basse vengeances... tout de suite les grands mots.. c'était justifié, je devais prendre un bain pour me débarbouiller.

Et Vannes s'amusait comment avant votre départ ?

Alwyn s'assombrit.

Vannes ne s'amusait plus. Vannes devenait paranoiaque. La guerre menacait constamment. Tout le monde était sur ses gardes. Non... Vannes était mortes....

Se laissant aller sur le dos, regardant les nuages dans le ciel, elle soupira.

Elle est animée en effet, mais je ne sais pourquoi, elle me semble si différente. J'ai parfois l'impression que tout ceci n'est que façade et que les gens ne savent plus s'amuser comme il fut le cas auparavant. Enfin... nous changeons tous de part nos histoires et notre vécue...Peut être est-ce tout simplement cela.

Elle leva un sourcil et le regarda.

Était-ce à ce point là ? Je comprends mieux votre attrait pour Annecy en tout cas.
J'ai aimée la Provence parce que les soucis me semblaient bien loin. Bien que je ne puisse pas à proprement parler d'amis, les gens que je fréquentais ont tous un trait de folie qui fut bien utile à alléger ma peine.

Elle sourit à ce souvenir et aux soirées plus arrosées qu'autre chose et aux discutions sans queue ni tête qui avaient menées à de bons fous rires.

Lorsque le temps nous le permettra, nous réorganiserons des jeux au bord de ce lac. A nous de faire vivre cette ville finalement.

Puis, malicieuse.

Et je prendrais ma revanche sur un certain bain ! Savon à l'appui !

Alwyn regarda la femme a coté de lui s'allonger. Dieu! Qu'elle était belle. Imperceptiblement Son coeur accéléra.

Elle est animée en effet, mais je ne sais pourquoi, elle me semble si différente. J'ai parfois l'impression que tout ceci n'est que façade et que les gens ne savent plus s'amuser comme il fut le cas auparavant. Enfin... nous changeons tous de part nos histoires et notre vécue...Peut être est-ce tout simplement cela.

Annecy fnira bien par s'animer. De force si il le faut! Je n'hésiterai pas a apprendre a tous les anneciens ce qu'est un lac si il le faut... De toute facon j'ai déja commencé.

Alwyn rit.

Était-ce à ce point là ? Je comprends mieux votre attrait pour Annecy en tout cas.
J'ai aimée la Provence parce que les soucis me semblaient bien loin. Bien que je ne puisse pas à proprement parler d'amis, les gens que je fréquentais ont tous un trait de folie qui fut bien utile à alléger ma peine.

Votre peine? Vous serais t il arrivé quelque chose durant les temps passé dont je ne serai pas au courant?

Il éspérait par la en apprendre plus sur Alrune, qui finallement se révèlait etre assez taciturne en taverne.

Lorsque le temps nous le permettra, nous réorganiserons des jeux au bord de ce lac. A nous de faire vivre cette ville finalement.
Et je prendrais ma revanche sur un certain bain ! Savon à l'appui !

Alwyn rit

Du sa...quoi?

Tout sourire, il s'allongea a coté d'Alrune dans l'herbe. Glissant sa main dans celle de la dame, il se détendit.

Elle avait rit à l'allusion sur le savon. Puis soupirant doucement elle serra les doigts contre les siens. Qu'il était bon de rester ainsi, profitant du temps qui passe sans avoir à se soucier des tracas de la vie. Fixant toujours le ciel au dessus d'eux, elle prit le temps de répondre à la question la concernant.

Elle lui narra sans détour son histoire. Bien que ce ne soit pas dans ses habitudes de s'épancher sur sa vie, elle se devait d'être honnête, cela l'aiderait à chasser les fantômes d'un passé pas si lointain que cela et repartir à zéro impliquait d'accepter, même ce qui avait été douloureux.
Elle remonta dans ses souvenirs, peut avant la naissance de ses enfants, lorsque qu'Il avait refait surface dans sa vie. Elle l'avait déjà rencontrée lorsqu'elle avait emménagée à Annecy et déjà Il avait su faire battre son cœur de jeune fille par ses attentions et ses paroles ambiguës. A l'époque, Il était en couple et il n'y avait rien eu entre eux en dehors de quelques allusions sur le ton de la plaisanterie. Lorsqu'Il était reparti avec sa compagne, la vie s'était poursuivie doucement jusqu'à ce qu'elle fasse connaissance avec celui qui serait par la suite le père de ses enfants. Leur relation avait été quelque peu compliquée mais avait néanmoins donnée naissance à deux enfants. De disputes en ruptures, la vie à deux se compliquait de plus en plus et elle avait annoncée son besoin de partir, de voir d'autres lieux...C'est à ce moment qu'Il était réapparut, balayant toutes les incertitudes et offrant la perspective d'un avenir plus doux. Elle mit au monde ses jumeaux dans le secret et l'indifférence. Le père, blessé par l'abandon d'Alrune, avait néanmoins été présent pour la naissance. Ils n'avaient jamais su s'accorder, mais elle pouvait admettre que Zef l'avait toujours bien traitée. Et même après l'annonce de son départ, alors qu'il avait tout les droits sur eux, il avait préféré laisser les enfants à leur mère. On pouvait reprocher bien des choses à Zef, mais elle lui serait toujours reconnaissante pour ce geste. Une fois remise de ses couches, les petits sous le bras, son baluchon sous l'autre, elle avait prit la route. De villes en villes, ne vivant que pour eux même, elle l'avait suivie, attendue et même pardonnée une incartade. Rien n'existait plus en dehors de la passion qui les unissaient. Elle avait vécue les dix mois de leur liaisons sans plus se préoccuper de rien d'autre que de leur petite famille. Ils étaient en route pour l'Italie lorsque halte fut convenue pour se reposer à Brignoles en Provence. Une femme croisée sur le marché, l'attitude étrange de son compagnon et tout vola en éclat quand elle apprit qui était cette femme. Celle qu'Il avait crut morte en mettant leur fille au monde était en vie et en ville. Cruelle désillusion pour Alrune, mais, et surtout, prise de conscience. Elle savait l'amour qu'Il avait eu pour cette femme. Les doutes s'installèrent et Alrune passait de plus en plus de temps seule. Elle avait fini par accepter de rester, d'attendre de voir comment évolueraient les choses mais de les avoir surprit tout deux en situation délicate alors qu'elle ne s'y attendait pas, avait fini de la briser. Les jours qui suivirent, elle ne s'en souvenait pas plus que cela. Noyant sa douleur dans l'alcool local, elle avait essayée d'oublier ce qu'elle avait vue. Sourire, parler, pardonner et même encourager avait été un jeu d'enfant, mais le mal était bien là. Dissimuler sous un sourire quand tout allait mal était sa spécialité. Rares étaient ses confidences et ses peines, elle se les gardait.

Elle avait fait pause dans son récit, inspirant profondément et n'osant regarder Alwyn à ses cotés. Il n'était pas évident d'avoir à raconter tout ça, mais cela faisait néanmoins du bien. Il était le premier à qui elle racontait tout cela et peut être le dernier...Elle avait conscience de dévoiler ses faiblesses mais également ses défauts et par là même, donner à réfléchir à celui qui tenterait de se frayer une place dans sa vie. Puis elle reprit :

La trop sage et trop calme Alrune a fini par reprendre la route, ne s'arrêtant que pour ses enfants. Je m'étais installée à nouveau à Annecy, espérant fuir ma douleur. Ne dormant plus et mangeant quand j'y pensais, j'ai commencée à user de belladone pour oublier...Jusqu'au jour où je me suis trompée dans la dose et ai bien faillis oublier pour toujours...C'est là que j'ai fais connaissance d'Isomer et que j'ai commencée à me rendre compte de mes erreurs...

Tournant son regard à la recherche de celui d'Alwyn, elle sourit amèrement.

Je ne suis pas parfaite et je ne sais faire les choses à moitier...

La question est: qui finira au bain?